UNE FEMME INDONÉSIENNE (de Kamila Andini)

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UNE FEMME INDONÉSIENNE

Un film de
Kamila Andini
Avec
Happy Salma, Laura Basuki, Arswendy Bening Swara
Pays Indonésie 2022
Durée 1h43
Âge légal/suggéré 16/16
Genre Drame
Langue V.O. sous-titres français
Après que son mari a disparu, Nana a trouvé refuge auprès d’un riche cultivateur qu’elle a épousé en secondes noces. Vivant sous le poids d’un univers bourgeois corseté, elle rencontre un jour une femme libre et indépendante… Après Yuni, Kamila Andini aborde l’émancipation féminine par le prisme historique dans un film somptueux et enivrant, récompensé d’un Ours d’argent à Berlin.

Dans l’Indonésie des années 1960, une jeune maman prénommée Nana a fui la guerre et l’occupation japonaise avec son bébé. Son époux étant porté disparu, elle a trouvé refuge à l’ouest de l’île de Java, auprès d’un riche cultivateur qu’elle a marié en secondes noces. Vingt ans après, elle vit toujours avec lui. Ils ont trois enfants. Elle s’occupe de leur grande maison et de leurs plantations, en portant tout le poids d’un monde bourgeois corseté et isolé, où les troubles politiques lointains passent par le filtre du poste de radio. Un jour, tandis que le général Suharto est proclamé président, Nana se lie d’amitié avec une jeune femme qui cultive son indépendance…

Après avoir raconté le dilemme du passage à l’âge adulte des Indonésiennes d’aujourd’hui dans Yuni, la jeune réalisatrice Kamila Andini nous plonge dans un film d’époque envoûtant. Porté par une musique et une mise en scène qui rappellent les amours inassouvies de Wong Kar-Wai, Une Femme indonésienne est ancré dans la nature luxuriante de l’Indonésie rurale des années 1960. Aussi belle et douce que majestueuse, la fascinante Nana est de tous les plans. L’histoire tourmentée du pays comme le traumatisme de sa fuite se reflètent dans ses mauvais rêves et les apparitions de ses proches disparus. Partant de cet arrière-plan à la fois historique et intime, le film revêt une actualité saisissante en exprimant sans manichéisme aucun le sentiment de culpabilité qu’engendre le carcan du patriarcat. Jusqu’à ce que les secrets et la solidarité entre femmes ne ravivent une liberté rebelle.