Wajib (de A. Jacir) |en salle dès le 28 février 2018

WAJIB

Le film palestinien WAJIB a reçu trois distinctions à Locarno Festival. Fêté par la public de la halle FEVI, WAJIB (Devoir) de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir était en compétition internationale. Il a gagné trois prix décernés par autant de jurys indépendants:

Prix Don Quijote de la Fédération internationale des Ciné-clubs

Prix du Jury des Jeunes – Prix «L’environnement, c’est la qualité de la vie»

Prix ISPEC CINEMA de l’Instituto di Storia e Filosofia del Pensiero Contemporaneo

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EN SALLE DÈS LE 28 FÉVRIER 2018

WAJIB

Un film de
Acteurs
Mohammad Bakri, Saleh Bakri
Pays Palestine 2017
Durée 1h36
Âge légal/suggéré  
Genre Drame
Langue V.O. sous titres français

Shadi, installé à Rome, revient à Nazareth pour aider à la préparation du mariage de sa soeur Amal. Avec son père, il va délivrer en mains propres les invitations à tous ceux dont ils espèrent la présence. Road-movie urbain, mêlant humour et drame, Wajib prend prétexte des tensions entre le père et le fils pour évoquer la situation des Palestiniens d’Israël.

Petites disputes et grande Histoire «Wajib» pourrait se traduire par devoir ou obligation. C’est une obligation que vont accomplir Abu Shadi et son fils en remettant les invitations pour le mariage d’Amal. Shadi, le fils, s’est expatrié à Rome où il travaille comme architecte et vit avec la fille d’un responsable de l’OLP en exil. Le père resté au pays est instituteur et aimerait bien finir comme directeur d’école. Les rencontres de maisons en maisons sont autant d’occasions d’évoquer le passé, et d’attiser des disputes entre père et fils. Annemarie Jacir, dont c’est le troisième film, use d’un drame familial pour évoquer l’histoire de son pays. Dans le premier, Salt of this Sea, une jeune femme venait réclamer à une banque les avoirs qu’y avait laissés son grand-père parti en exil. Dans le deuxième, When I Saw You, le petit Tarek s’enfuit d’un camp de réfugiés pour retrouver son père. Avec Wajib, si le ton est toutefois plus léger et les occasions de sourire plus nombreuses, les dilemmes auxquels est confrontée la population arabe d’Israël sont toujours et bien présents, évoqués par les souvenirs des anciens que les deux hommes rencontrent, ou par les disputes entre père et fils – imposants Mohamed Bakri et Saleh Bakri, père et fils aussi dans la vraie vie. Vivant à Rome, Shadi est encore bardé d’une intransigeance idéologique dont se moque son père obligé de composer avec les autorités israéliennes. Jacir montre encore une fois sa parfaite maîtrise de la direction d’acteurs. Principaux ou seconds rôles, ils trouvent tous le ton juste pour donner au récit une touche à la fois de réalisme et d’humour. Cependant, la grande réussite de Wajib tient certainement à un personnage invisible: la mère, partie aux Etats-Unis et dont le père ne se console pas. Une occasion pour Mohamed Bakri de montrer tout son talent d’acteur