Programmation du 26 novembre au 2 décembre 2025

Forcé de fuir la région de Srebrenica en Bosnie alors qu’il était enfant, Irvin revient dans son pays. Dans les mêmes bois où, trente ans plus tôt, des gens s’étaient réfugiés, il décide de construire un petit village de ses propres mains. Pour redonner de la dignité à ce lieu et aux personnes mortes pendant la guerre, pour guérir ses blessures et pour réaliser son désir de rédemption. Mais lorsqu’il se retrouve sur la rivière Drina, Irvin ne cesse d’essayer de découvrir ce qui s’est passé, et ce qui peut encore se passer.

Un film fascinant, hilarant, psychédélique, flippant, paranoïaque, envoûtant, hystérique, surprenant, émouvant, et surtout, exceptionnellement unique porté par des acteurs mythiques : Keanu Reeves, Winona Ryder, Woody Harrelson et Robert Downe Jr. !

Une banlieue californienne, en 2013. L’interminable et vain combat de l’Amérique contre la drogue se confond désormais avec sa guerre contre le terrorisme. La Substance D, une drogue hautement toxique, est omniprésente. Le gouvernement en profite pour justifier un contrôle toujours plus étroit de ses citoyens. L’agent Bob Arctor est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis et encouragé à prendre de la Substance D pour mieux espionner ses utilisateurs, jusqu’à se surveiller lui-même.

Dans un scénario librement inspiré du roman éponyme de Philip K. Dick, Richard Linklater nous entraîne dans une vertigineuse spirale schizophrène, où un policier des stups, qui mène une double vie en étant infiltré au sein d’un groupe de toxicomanes, se retrouve contraint d’enquêter sur sa propre identité.

Sans dialogues et composé exclusivement d’images d’archives en noir et blanc, Trains est une méditation visuelle émouvante sur le XXe siècle à travers le prisme du chemin de fer et du cinéma, un document puissant sur la confiance dans le progrès et la fascination pour les machines, mais aussi sur la déception face aux nombreuses promesses non tenues. Les trains avancent, et les années passent : la paix, la prospérité et l’insouciance alternent avec les guerres, la misère, les abîmes de l’horreur.

Les premières locomotives à vapeur, puis les locomotives électriques, suscitent l’émerveillement collectif : des machines imposantes qui assurent des liaisons rapides et confortables, offrant des vues panoramiques, des restaurants renommés et même des salles de bal avec musique live. Mais elles deviennent rapidement un moyen de transport pour les bombes et les soldats qui partent souriants et confiants pour le front et qui reviennent amputés des bras et des jambes, pour les femmes et les hommes déportés vers les camps d’extermination. Et le cinéma est le témoin fidèle de ces événements, une machine à remonter le temps qui met en contact des personnes d’il y a un siècle qui regardent la caméra, conscientes de laisser un témoignage à leurs descendants du futur.

…Ça fait comme ça : « Soool, fa-mi-fa-la-rééé, fa mi, soool, fa-mi-fa-laa sol-fa-sol »: Jean Rondeau, star internationale du clavecin, chante en chœur avec Florian Donati, star de l’accordage, et Erwan Ricordeau, qui les filme. Ils sont tous trois dans la cabine avant d’un Citroën Jumpy. Le Citroën Jumpy est un utilitaire de taille moyenne, l’équivalent d’une Fiat Scudo, si vous voyez. En tout cas : c’est un van assez grand pour y fourrer…un clavecin entier !

Selon Variations raconte la tournée européenne de Jean Rondeau qui, de ville en ville, joue les Variations Goldberg de Bach. Voilà, hop, un clavecin dans le coffre et deux hommes (trois, avec le réalisateur, lui aussi musicien) partis pour un road trip ! C’est alors une histoire d’amitié, qui se mêle aux rôles de chacun : Jean face au public et aux responsabilités de la renommée, Florian « dans le moteur » de l’instrument, en coulisses, clef d’accord en main. Une occasion, enfin, d’écouter finement le son du clavecin, de se laisser transporter par son énergie…