Programmation du 24 au 30 septembre 2025

ULTRAS déconstruit les clichés médiatiques et politiques qui réduisent la culture ultra à ses dérives violentes. À travers un voyage immersif dans huit pays, la réalisatrice Ragnhild Ekner dévoile la diversité et la vitalité de ces mouvements, des collectifs féministes indonésiens aux figures historiques italiennes. Entre drapeaux, chants et fumigènes, le film célèbre le stade comme lieu de communauté, de révolte et de liberté.

Kunsang Wangmo, surnommée « Mola » (grand-mère), a quitté son foyer il y a près de 60 ans. Mola, une nonne bouddhiste exilée du Tibet depuis 1959, a pour dernier souhait de retourner au Tibet et de mourir près de son pays natal paradisiaque. Son 100e anniversaire approche à grands pas et le temps lui est compté. À Berne, Mola prie et médite quotidiennement tout en restant un membre important de sa famille très unie. Afin de réaliser son souhait, la famille de Mola entame la procédure fastidieuse de demande de visa auprès de l’ambassade de Chine, qui pourrait prendre des mois. Alors que la vie dans leur foyer suit son cours habituel, la famille commence à documenter ce qui pourrait être ses derniers jours avec Mola.

Lorsque Hector découvre le corps d’une jeune femme assassinée, il est loin de s’imaginer que le tueur, un psychopathe masqué par des bandages, se trouve encore sur place. Terrorisé, il décide de s’enfuir, trébuche et s’assomme violemment. Au réveil, il est toujours sur les lieux du crime mais, mystérieusement, une heure avant l’incident ! En voulant réparer cette erreur, il déclenche alors une série de désastres irréparables. Une question l’obsède pourtant : et si finalement il connaissait le tueur ?

Une démocratie et une dictature. Une campagne présidentielle et de l’argent noir. Une guerre et des morts. « Personne n’y comprend rien », se rassure Nicolas Sarkozy au sujet de ses liens avec le colonel Kadhafi. Alors que s’ouvre le procès de l’affaire des financements libyens, voici le film qui va enfin vous permettre de tout comprendre à l’un des scandales les plus retentissants de la Ve République.

Le quotidien d’information Mediapart, qui a révélé cette affaire au grand jour en 2011, coproduit ce documentaire afin d’expliquer et retracer les faits qui sont reprochés à Nicolas Sarkozy. Malgré l’ampleur de cette affaire tentaculaire, l’histoire peut être résumée assez simplement : Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et futur candidat à la présidentielle de 2007, aurait rencontré le dictateur libyen, Mouammar Kadhafi, afin de négocier un financement de sa campagne présidentielle, en échange de faveurs présidentielles allouées au régime dictatorial. Un pacte de corruption se serait donc noué.

State of Statelessness se compose de quatre courts métrages réalisés par des cinéastes tibétains vivant en exil en Inde, aux États-Unis et au Vietnam. Chaque film explore en profondeur les thèmes de l’apatridie et de la migration, et saisit avec justesse la réalité poignante des Tibétains dispersés à travers le monde.

Dans le premier récit, un père tibétain installé au Vietnam raconte à sa jeune fille comment le Mékong, qui prend sa source dans sa patrie, se jette dans la mer de leur pays d’accueil. Dans le second court métrage, deux sœurs se retrouvent pour un face-à-face à la fois tendre et douloureux lors de la crémation de leur mère, et découvrent que les années de séparation ont tissé des nœuds complexes qu’elles doivent affronter. Le troisième récit suit Sonam, en convalescence après une tragédie familiale, dont le quotidien est bouleversé par la visite d’un ancien camarade d’école venu d’Amérique — une rencontre qui oblige Sonam et sa femme à affronter la fragilité de leur existence. Enfin, dans le dernier court métrage, un fils revient dans la maison de son père défunt à Dharamsala. Là, il plonge dans son passé et découvre un secret qui remet en cause sa compréhension de son héritage et de son identité.

Sur un ferry qui les ramène à Oslo, Marianne, médecin, retrouve Tor, infirmier dans l’hôpital où elle exerce. Il lui raconte qu’il passe souvent ses nuits à bord, à la recherche d’aventures sans lendemain avec des hommes croisés sur des sites de rencontre. Ces propos résonnent en Marianne, qui revient d’un blind date organisé par sa meilleure amie et s’interroge sur le sens d’une vie amoureuse sans engagement. Mais ce soir-là, Tor succombe au charme de Bjorn, qui lui résiste et lui échappe.

Lorsque le destin amène JJ, un enseignant de Belfast, à côtoyer Naoise & Liam Og, un groupe de hip-hop pas comme les autres voit le jour. KNEECAP rappent dans leur langue maternelle, l’irlandais, et deviennent rapidement les figures de proue improbables d’un mouvement pour les droits civiques visant à sauver leur langue maternelle. Mais le trio doit d’abord s’imposer face à la police, aux paramilitaires et aux politiciens qui tentent de faire taire leur son rebelle – alors que leur attitude anarchique face à la vie fait souvent d’eux leurs propres pires ennemis.

Pour Jiddu Krishnamurti, la vérité est « un pays sans chemin », une vision intime, en élaboration perpétuelle, qu’il ne prétend ni détenir ni transmettre. A chacun d’entrer en contact avec son enseignement profond, pour devenir « son propre maître et sa propre lumière ». Dans cette perspective, chère à Socrate, il en appelle à « une révolution silencieuse » : la connaissance de soi et le dépassement de la peur, pour s’ouvrir à la réalité de « ce qui est », seule voie d’accès à la dimension sacrée de la vie.

Penseur inclassable dont l’enseignement naît de la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle, le message de Krishnamurti continue de marquer par sa profondeur et son intemporalité. À partir de cette parole « splendidement insoumise », le film restitue simplement le souffle de son propos.

La cinéaste Françoise Ferraton livre ici un documentaire qui mêle archives et images contemplatives, accompagnées d’une voix off qui égrène des bribes de discours ou d’écrits de Krishnamurti. Ce choix de montage déploie une grande poésie et développe un sentiment d’apaisement, autant qu’il cherche à pénétrer la pensée d’une des figures spirituelles les plus authentiques du XXe siècle. Un film qui n’enferme pas dans un sens mais qui voudrait être une invitation au ravissement…

Comment naît-on oiseau, pourquoi naît-on insecte, mammifère ou poisson ? Conçu avec des naturalistes et des experts, ce film retrace les étapes de la vie de dix espèces du règne animal de leur naissance à l’âge adulte. Réalisées en papier mâché, les délicates marionnettes prennent vie dans de superbes décors colorés, pour raconter aux petits et aux grands la vie de la faune et de la flore de nos campagnes et les sensibiliser à la préservation de la nature et à l’équilibre des écosystèmes. Un film original, drôle et poétique.